Les lapins ne savent pas que leur code génétique est fait d’une double hélice d’acide désoxyribonucléique. Ils ne savent pas davantage qu’une particule de masse m isolée et au repos dans un référentiel possède, du fait de cette masse, une énergie de masse, dont la valeur est donnée par le produit de m par le carré de la vitesse de la lumière.
Mais les lapins n’ont pas crucifié l’un des leurs pour en faire leur dieu. Ils n’imaginent pas davantage que s’ils se font exploser dans une foule de lapins, ils jouiront de soixante douze vierges au paradis des lapins.
C’est le paradoxe humain. Pénétrer les arcanes de l’univers et de l’atome et croire collectivement aux absurdités les plus mortifères.