« J’ai tout fait moi-même, sans trembler ni faiblir. J’ai tant attendu cette heure, je l’ai tant rêvée, j’y ai tant songé que tous les gestes m’en étaient familiers. Je l’ai pris dans mon voile et j’ai frappé, deux fois, et quand il est à terre, je lui donne le coup de hache qu’on réserve aux offrandes au Seigneur des morts. »
« Agamemnon est mort et c’est mon oeuvre et je n’entends pas qu’on me la vole. Égisthe n’y est pour rien parce que ce n’est pas pour lui que j’ai tué Agamemnon ni même pour moi, mais pour Iphigénie, mon enfant, pour elle et pour toutes les femmes que les hommes tuent et mutilent et bâillonnent, comme il l’a égorgée et bâillonnée sur l’autel. »
Je publie aujourd’hui sur Blurb une réédition de ma Clytemnestre, le drame des Atrides, illustrée de photographies prises à Athènes, Delphes, Délos, Éphèse…
Elle n’a rien perdu de son actualité, bien au contraire, hélas.