La présidence de Jupiter, son mépris du peuple et de la démocratie, la répression policière violente des manifestations des gilets jaunes et l’occasion inespérée de mettre en oeuvre des mesures liberticides au nom de l’urgence sanitaire ont pavé une voie royale au Rassemblement National.
N’espérons pas que Macron tire les bonnes conclusions de ces folles élections. Sa vanité trouvera au contraire une profonde satisfaction à l’effondrement des pronostics du RN. Il s’en glorifiera comme si c’était sa victoire et son dessein, sans admettre que le front républicain décidé par le Nouveau Front Populaire en est seul responsable.
La seule réponse de Macron à l’inflation, au déficit budgétaire, à la paupérisation de la classe moyenne et du monde ouvrier a été la fuite en avant typique des « tyrans grotesques » analysés par Michel Foucault : la guerre. Son langage martial, ses attitudes, poings serrés, mâchoires crispées, ses rodomontades, sa mise en scène lamentable de boxeur, ses fastes à Chambord et Versailles évoquent de fâcheux précédents. L’utilisation politique des Jeux Olympiques éveille elle aussi de tristes résonnances.
Hélas, il est peu de voix qui soient capables de rassembler la nation sans que leur mégalomanie ne les aveugle. La manière dont Mélenchon a traité des Insoumis des débuts le discrédite : il est, lui aussi, réfractaire à toute forme de coalition gouvernementale. J’apprécierais Glucksmann s’il n’avait jugé opportun de s’afficher avec le maire de Kiev.
Le retour de François Hollande à l’Assemblée Nationale au sein du NFP est peut-être une solution de compromis digne d’attention…
O tempora, o mores…
Droits devant !